Histoire du champagne
Les premiers vignobles apparaissent en Champagne entre le premier et le quatrième siècle. La guerre de Cent Ans dévaste le vignoble champenois; les vignes sont abandonnées et les pressoirs détruits. L’expansion ne reprendra qu’à la fin du quinzième siècle.
Le moine Dom Pérignon (1638-1715), de l’abbaye de Hautvilliers aurait participé à une meilleure compréhension de l’effervescence qui était auparavant assez aléatoire et qui gênait particulièrement le transport du vin car celui-ci ne pouvait être vendu qu’en tonneau. Si la fermentation n’était pas maîtrisée, les tonneaux éclataient alors en cours de voyage. De plus, seuls les vins tranquilles étaient demandés. On prête à Dom Pérignon un grand rôle dans le système d’assemblage.
En 1685, le bouchon de liège améliore l’étanchéité des bouteilles. Cependant, c’est en 1723 que la vente du vin en bouteille est autorisée. Le pressurage doux et progressif des raisins noirs pour obtenir un jus blanc commence à la fin du dix-septième siècle. L’utilisation de sucre exogène s’étend à partir de 1820. L’utilisation de levures exogènes ne sera mise au point qu’au cours du vingtième siècle.
La forme de la bouteille date de 1735. Le nom de vin de Champagne apparaît dès la fin du dix-huitième siècle et c’est en 1887 qu’un arrêt de la Cour d’appel d’Angers reconnaît l’emploi du mot Champagne exclusivement pour les vins issus de la Champagne.
La première délimitation sur le critère de la tradition viticole date de 1908 et représente 15 000 hectares avec Reims, Epernay et Vitry-le-François. Les prix des raisins sont fixés grâce à une échelle des crus à partir de 1911. La délimitation actuelle date du 22 juillet 1927 et inclut l’Aube en portant la superficie à 34 000 hectares dont 33 000 plantés.